INTERVIEW / EXPLORATION DE DEUX DES AXES PRIORITAIRES DE LUTTE DE LA SOFA : LES VIOLENCES CONTRE LES FEMMES ET LA PARTICIPATION POLITIQUE |
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• Secteur (s) : Femme • Zone (s) d’intervention : 7 départements géographiques du pays (Sauf: Nord-Est, Nippes et Sud) • Groupe (s)-cible (s) : Femmes, en majorité paysannes • Source (s) de financement : Partenaires Europe et Canada • Siège (s) de l'intervenant: 9, rue Villemenay, Bois-Verna, Port-au-Prince Extrait d’une interview de François Pierre Jeanco avec Marie Frantz Joachim et Carole Pierre-Paul Jacob, respectivement coordinatrice générale et responsable de programme à la SOFA (Solidarite Fanm Ayisyèn). Elles planchent sur le cheminement de cette organisation, les stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes et de promotion de la participation politique des femmes. _________ E-L.-Nous saluons deux membres de l’Organisation ‘’Solidarite Fanm Ayisyèn ‘’ (SOFA). Nous aimerions qu’elles se présentent en précisant pour nous leur rôle au sein de la SOFA et dans la société, sans omettre leur niveau de formation. M-F.J.-Je suis Marie Frantz Joachim, coordinatrice générale de la SOFA. J’ai été élue à ce poste après la dernière assemblée générale de l’organisation, il y a deux ans. En ce qui a trait à ma formation, je suis détentrice d’un diplôme en linguistique, discipline que j’ai étudiée d’abord à la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA) en Haïti, ensuite à l’Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3. J’ai aussi décroché une licence en lettres modernes à l’Université Cergy-Pontoise en France. Je suis une militante de vieille date. En 1986, j’ai participé au mouvement des jeunes tel que ‘’Solidarite Ant Jèn’’ (SAJ) dont je suis l’un des membres fondateurs. Depuis 1985, je me suis engagée dans la bataille pour la construction de la démocratie dans le pays. E-L.-N’avez-vous pas d’autres activités au niveau de la société? M-F.J.-Je suis aussi une professionnelle. Je travaille dans le domaine de la gouvernance locale en accompagnant les collectivités territoriales dans l’exercice de la maîtrise des ouvrages communaux, en fonction des compétences qui leur sont attribuées par la loi haïtienne. E-L.-Carole Pierre-Paul, pouvez-vous faire le même exercice ? C-J.-Je suis Marie Carole Pierre-Paul Jacob, membre de la SOFA. Pour le moment, je suis responsable, au sein de cette organisation, du programme de lutte contre la féminisation de la pauvreté. Militante des droits humains depuis des années, j’ai fait également mon parcours avec la SOFA comme militante féministe. En ce qui a trait à ma formation académique, j’ai fait un premier niveau d’études en psychologie et j’ai passé quelques années à la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA). Pour le moment, je suis des cours par correspondance en droits humains à l’Université de Nantes, en vue de décrocher une maîtrise. J’ai beaucoup lutté durant les années 80, et même depuis les années 70 j’étais déjà très impliquée dans des activités sociales et politiques. Vers 1986, j’ai intégré un comité de quartier et j’ai travaillé comme journaliste active au quotidien d’État ‘’Haïti Libérée’’ et à la Télévision Nationale d’Haïti (TNH). À ce titre, j’ai fondé une organisation dénommée GRALIP (Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse), très connue, d’une grande importance pour le pays après le coup d’état de 1991. Cet espace avait permis aux journalistes de se rencontrer et de faire passer leurs revendications, à un moment où la presse a été très persécutée, surtout avec l’assassinat de l’animateur Félix Lamy. Nous avons mené une lutte très articulée tant au niveau national qu’international. Au cours de la même période, j’ai intégré la SOFA au sein de laquelle j’étais gérante du bureau exécutif ; et ce, pendant quatorze (14) ans. Page 1 sur 8 Toutes les Pages << Début < Précédent 1 2 3 4 5 6 7 8 Suivant > Fin >>
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