INTERVIEW / RÉFORMER LA CHAÎNE PÉNALE HAÏTIENNE : LES PROPOSITIONS DE ‘’FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE’’ |
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Vendredi, 26 Décembre 2014 14:57 |

• Secteur (s) : Droits humains
• Zone (s) d’intervention : 10 départements géographiques du pays
• Groupe (s)-cible (s) : Responsables d'État, acteurs du système judiciaire, citoyens/nes
• Source (s) de financement : Développement et Paix (actuelle)
• Siège (s) de l'intervenant: JILAP, 56, Angle rues Lamarre et Piquant, Port-au-Prince Tél. 2943 0079 OHJ, 16 bis, 2e Impasse Lavaud, Port-au-Prince Tél. 3613 5945 - 3600 8015 CEDH, 1, rue Pauléus Sanon, Péguy-Ville, Pétion-Ville Tél. 3454 4340 – 3676 3179 Courriel (s) : JILAP :
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OHJ :
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Web: CEDH: cedh-haiti.org (en construction)
Dans un entretien avec Mme Jocelyne Colas Noël et Philippe Jean Thomas, dirigeants de l’initiative FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE, notre collaborateur François Pierre Jeanco aborde la question de la réforme de la Chaîne Pénale. Après quelques considérations sur la nécessité et l’opportunité d’une telle réforme, ces militants de droits humains soulignent les problèmes rencontrés aux différents niveaux de cette chaîne et proposent des solutions. Ils considèrent les étapes allant de l’arrestation et de la garde-à-vue, en passant par le jugement, pour aboutir à l’incarcération.
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E-L.-Salutations spéciales au public d’ENFO-LIEN. Aujourd’hui, nous accueillons deux (2) responsables de FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE HAÏTIENNE. Nos salutations d’abord à Mme Colas.
J.C.N.-Je salue tous ceux et toutes celles qui suivent cet entretien.
E-L.-Salutations à vous aussi, M. Philippe Jean Thomas.
P.J.T.- Je vous salue Jeanco, de même que ceux et celles qui suivent cet entretien.
E-L.-Mme Colas, dites-nous rapidement quel est le but de l’initiative FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE ainsi que votre attente au sein de la société par rapport à cette démarche ?
J.C.N.-FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE HAÏTIENNE est une initiative de plusieurs organisations, notamment la Commission Épiscopale Nationale- Justice et Paix (CE- JILAP), le Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH) et l’Observatoire Haïtien de la Justice(OHJ), sans oublier le concours d’autres partenaires du secteur des droits humains. L’objectif est de contribuer à la réforme du système judiciaire haïtien. Nous espérons bénéficier du support de toute la population assoiffée d’une justice correcte, équitable, capable de répondre aux exigences d’une société démocratique, basée sur la loi. Leur compréhension et leur appui sont requis, particulièrement leurs efforts pour forcer les dirigeants à assumer leurs responsabilités en vue de réformer le système judiciaire haïtien.
E-L.-Dans cet entretien, nous voulons plancher sur la Chaîne Pénale haïtienne en rapport avec la réforme du système judiciaire haïtien. Il faudrait commencer par expliquer à tous et à toutes, ce que vous entendez par Chaîne Pénale.
J.C.N.- La Chaîne Pénale embrasse : l’arrestation, le jugement, pour aboutir à la détention et à la prison. Chacun des éléments de cet ensemble est bien séparé tout en étant connecté entre eux. La loi définit le rôle de chacun d’eux et fixe les principes de fonctionnement pour chaque étape. La Constitution haïtienne donne le ton. Notre souci en rapport à cette Chaîne Pénale, c’est la place accordée à l’être humain, au respect de la dignité et des droits humains. Le respect de la dignité et des droits humains ne concerne pas seulement les accusés mais tous les concernés, qu’ils soient accusés, plaignants, parents d’accusés et de plaignants ou employés du système, tels que les juges, les greffiers, les huissiers ; sans oublier les auxiliaires, comme les policiers, les avocats, les commissaires du gouvernement, etc…. En gros, tous ceux qui contribuent au bon fonctionnement du système. Nous nous posons surtout la question : comment respecte-t-on le droit des employés du système? Il est nécessaire d’y réfléchir et d’identifier les divers manquements à l’intérieur de la Chaîne Pénale.
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INTERVIEW / FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE, UN COMBAT POUR L’INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE HAïTIENNE |
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Dimanche, 21 Septembre 2014 12:10 |

• Secteur (s) : Droits humains
• Zone (s) d’intervention : 10 départements géographiques du pays
• Groupe (s)-cible (s) : Responsables d'État, acteurs du système judiciaire, citoyens/nes
• Source (s) de financement : Développement et Paix (actuelle)
• Siège (s) de l'intervenant: JILAP, 56, Angle rues Lamarre et Piquant, Port-au-Prince Tél. 2943 0079 OHJ, 16 bis, 2e Impasse Lavaud, Port-au-Prince Tél. 3613 5945 - 3600 8015 CEDH, 1, rue Pauléus Sanon, Péguy-Ville, Pétion-Ville Tél. 3454 4340 – 3676 3179 Courriel (s) : JILAP :
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OHJ :
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Web: CEDH: cedh-haiti.org (en construction)
François Pierre Jeanco rencontre pour ENFO-LIEN deux (2) dirigeants de FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE, une initiative mise sur pied par des organismes haïtiens de droits humains pour faire le plaidoyer du changement dans le système judiciaire du pays. Dans cet extrait d’un long entretien, ils font la lumière sur cette démarche et abordent de façon spécifique la question de l’indépendance de la justice haïtienne, un de leurs axes de travail dans le cadre de la promotion de cette réforme.
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E-L.-Nous recevons aujourd’hui deux (2) dirigeants de FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE. Ils vont se présenter et dire au public quel rôle ils jouent dans cette initiative, tout en précisant leurs responsabilités respectives au sein de la société.
J.C.N.-Je tiens à saluer tous nos amis. Je suis Jocelyne Colas Noël. Je travaille à la Commission Épiscopale Nationale Justice et Paix. Je suis la directrice nationale de cette commission. J’ai une formation en communication sociale, puis j’ai étudié l’anthropologie et la sociologie à la Faculté d’Ethnologie. Avant ma formation à la faculté d’Ethnologie, j’avais étudié les sciences infirmières. Mais, j’investis beaucoup plus dans le social depuis environ dix sept (17) ans. Mon poste au sein de la Commission Justice et Paix (JILAP) m’a permis de devenir un membre responsable de FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE.
P.J.T.-Je suis Philippe Jean Thomas. Je travaille pour le compte de l’Observatoire Haïtien de la Justice(OHJ) et je suis un membre responsable de FORUM CITOYEN POUR LA RÉFORME DE LA JUSTICE. J’ai étudié la comptabilité à l’Institut des Hautes Études Commerciales et Économiques (IHECE), ensuite j’ai pas mal de diplômes en gestion : gestion du personnel, gestion de l’entreprise, marketing et autres. Malheureusement ou heureusement, j'ai travaillé pendant treize (13) ans à Haïti Solidarité Internationale (HSI), devenue aujourd’hui OHJ, Observatoire Haïtien de la Justice. J’ai toujours aimé le social. Actuellement, je suis le président du conseil d’administration du GARR (Groupe d’Appui aux Réfugiés et Rapatriés). Et, au sein de la société civile, j’ai d’autres activités visant à apporter une réponse à plusieurs problèmes. Je sensibilise par exemple des jeunes en vue de les responsabiliser par rapport au pays, les porter à respecter les droits humains et à contribuer au triomphe de la justice et des lois dans notre société.
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INTERVIEW / EXPLORATION DE DEUX DES AXES PRIORITAIRES DE LUTTE DE LA SOFA : LES VIOLENCES CONTRE LES FEMMES ET LA PARTICIPATION POLITIQUE |
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Samedi, 20 Septembre 2014 16:49 |

• Secteur (s) : Femme
• Zone (s) d’intervention : 7 départements géographiques du pays (Sauf: Nord-Est, Nippes et Sud)
• Groupe (s)-cible (s) : Femmes, en majorité paysannes
• Source (s) de financement : Partenaires Europe et Canada
• Siège (s) de l'intervenant: 9, rue Villemenay, Bois-Verna, Port-au-Prince Tél. : 4877 9576 / 4384 8035 Web: http://sofahaiti.blogspot.com
Extrait d’une interview de François Pierre Jeanco avec Marie Frantz Joachim et Carole Pierre-Paul Jacob, respectivement coordinatrice générale et responsable de programme à la SOFA (Solidarite Fanm Ayisyèn). Elles planchent sur le cheminement de cette organisation, les stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes et de promotion de la participation politique des femmes.
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E-L.-Nous saluons deux membres de l’Organisation ‘’Solidarite Fanm Ayisyèn ‘’ (SOFA). Nous aimerions qu’elles se présentent en précisant pour nous leur rôle au sein de la SOFA et dans la société, sans omettre leur niveau de formation.
M-F.J.-Je suis Marie Frantz Joachim, coordinatrice générale de la SOFA. J’ai été élue à ce poste après la dernière assemblée générale de l’organisation, il y a deux ans. En ce qui a trait à ma formation, je suis détentrice d’un diplôme en linguistique, discipline que j’ai étudiée d’abord à la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA) en Haïti, ensuite à l’Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3. J’ai aussi décroché une licence en lettres modernes à l’Université Cergy-Pontoise en France. Je suis une militante de vieille date. En 1986, j’ai participé au mouvement des jeunes tel que ‘’Solidarite Ant Jèn’’ (SAJ) dont je suis l’un des membres fondateurs. Depuis 1985, je me suis engagée dans la bataille pour la construction de la démocratie dans le pays.
E-L.-N’avez-vous pas d’autres activités au niveau de la société?
M-F.J.-Je suis aussi une professionnelle. Je travaille dans le domaine de la gouvernance locale en accompagnant les collectivités territoriales dans l’exercice de la maîtrise des ouvrages communaux, en fonction des compétences qui leur sont attribuées par la loi haïtienne.
E-L.-Carole Pierre-Paul, pouvez-vous faire le même exercice ?
C-J.-Je suis Marie Carole Pierre-Paul Jacob, membre de la SOFA. Pour le moment, je suis responsable, au sein de cette organisation, du programme de lutte contre la féminisation de la pauvreté. Militante des droits humains depuis des années, j’ai fait également mon parcours avec la SOFA comme militante féministe. En ce qui a trait à ma formation académique, j’ai fait un premier niveau d’études en psychologie et j’ai passé quelques années à la Faculté de Linguistique Appliquée (FLA). Pour le moment, je suis des cours par correspondance en droits humains à l’Université de Nantes, en vue de décrocher une maîtrise. J’ai beaucoup lutté durant les années 80, et même depuis les années 70 j’étais déjà très impliquée dans des activités sociales et politiques. Vers 1986, j’ai intégré un comité de quartier et j’ai travaillé comme journaliste active au quotidien d’État ‘’Haïti Libérée’’ et à la Télévision Nationale d’Haïti (TNH). À ce titre, j’ai fondé une organisation dénommée GRALIP (Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse), très connue, d’une grande importance pour le pays après le coup d’état de 1991. Cet espace avait permis aux journalistes de se rencontrer et de faire passer leurs revendications, à un moment où la presse a été très persécutée, surtout avec l’assassinat de l’animateur Félix Lamy. Nous avons mené une lutte très articulée tant au niveau national qu’international. Au cours de la même période, j’ai intégré la SOFA au sein de laquelle j’étais gérante du bureau exécutif ; et ce, pendant quatorze (14) ans.
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INTERVIEW / MIEUX CONNAÎTRE LE CRESFED ET L’UN DE SES MEMBRES FONDATEURS, SUZY CASTOR |
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Vendredi, 01 Août 2014 01:07 |

• Secteur (s) : Social
• Zone (s) d’intervention: Ouest, Nippes, Sud-Est, Grand’Anse, Sud
• Groupe (s)-cible (s): Paysans, étudiants, élus locaux, jeunes leaders
• Source (s) de financement : UE, BID, Medico International, MLAL, Fonds Catalan, Action de Carême Suisse, Collectivités Ile de France, Cités Unies France
• Siège (s) de l'intervenant: 10, Rue Jean-Baptiste Canapé-Vert , Port-au-Prince, Haïti Tél. : 3914 2938 / 3914 2967 Courriel :
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Web: www.cresfed-haiti.org
Cet extrait d’une longue interview de notre collaborateur, François Pierre Jeanco, avec deux responsables du CRESFED, nous permet d’explorer la mission, les objectifs et les activités de ce Centre de référence qui s’est imposé dans l’histoire de la lutte pour la démocratie dans le pays. On y retrouve le profil et l’itinéraire de Suzy Castor, écrivain, historienne, personnalité faisant partie des ressources intellectuelles et politiques de grand calibre du pays.
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E-L.- Nous recevons Mme. Suzy Castor et M. Gary Jourdan, deux responsables du CRESFED. Commençons avec Mme. Suzy Castor. Quelle fonction occupez-vous au CRESFED ?
S.C.- Je suis Directrice du CRESFED depuis 10 ans.
E-L.- Et vous, M. Gary Jourdan ?
G.J.- Je suis Gary Jourdan, coordonnateur du projet ‘’Cités Unies de France’’, au CRESFED.
E-L.- Parlez-nous un peu de vous, de votre formation ?
G.J.- J’ai étudié les sciences sociales à l’École Normale Supérieure (ENS). Par la suite, j’ai étudié les langues, spécifiquement la diffusion du Français à l’Université de Rouen. J’ai aussi un DEA en langues, civilisation et humanité, dans le cadre des études du français et des langues étrangères à l’Université Antilles-Guyane. Récemment, j’ai décroché une maîtrise en géographie, à l’Université Paris 8.
E-L.- Pour l’instant, nous nous intéressons au CRESFED. Pouvez-vous définir ce sigle pour nous Mme. Castor ?
S.C.- CRESFED signifie : Centre de Recherche et de Formation Économique et Sociale pour le Développement.
E-L.- Nous aimerions savoir pour commencer, comment a été créé le CRESFED et qui l’a fondé.
S.C.- Le CRESFED a été fondé en juillet 1986, année de la chute de la dictature des Duvalier. Toute une équipe d’haïtiens exilés à l’étranger était revenue au pays. L’équipe qui a créé le CRESFED revenait surtout du Mexique. On s’était rendu compte que la formation était vraiment indispensable à cette époque et qu’un centre de formation correspondait à une nécessité. On a pensé aussi à un centre de recherche parce qu’on était tous des professeurs d’Université, avec la pratique des recherches. C’est ainsi que Gérard Pierre-Charles, Marc Romulus et moi, nous avions mis sur pied le CRESFED, pour se mettre au pas avec le mouvement démocratique qui se développait en Haïti. Puis, d’autres personnes en Haïti ou qui revenaient aussi de l’étranger ont collaboré à cette démarche, pour former la première équipe du CRESFED. Depuis lors, on travaille, on se développe.
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